Je partage l'avis de Nyx. Le temps des Top.H qui avaient "de la gueule" pour des radios qui avaient "de la gueule" paraît révolu.
Mais il faut vivre avec son temps et je ne souhaite pas, dans ces colonnes, jouer au vieux c.. !
Le présent débat renvoie, en fait, à deux conceptions differentes du Top-H pour deux usages à distinguer
Il y a d'abord la vision "Rtlienne" de l'objet. Dans ce cas, le Top-H est un signal de ralliement , un repère sonore et un rappel identitaire fort. Il est joué pour être entendu, se suffit à lui-même et est quasiment hors-programme. De conception claire, facilement identifiable et mémorisable, il est symptomatique de l'habillage d'antenne des années 80. On peut citer en exemple NRJ bien sûr mais aussi Skyrock et Fun. Fun sera la première à abandonner tout usage de Top-H au début des années 90 avec la deconstruction globale de son antenne. N'oublions pas de ranger dans cette catégorie le tonitruant "cocorico" d'RTL.
Si les top-H de ce type ont une forte valeur-identité, les actualiser ou, plus radicalement en changer est délicat. NRJ rencontre le problème en 1990 pour la refonte du sien, le plus célèbre, sans doute. Résultat : Un "NRJ radio number one" façon Mickey qui ne survit que quelques jours pour un retour rapide au précédent. Europe 1, de son coté, est celle qui a peut-être le mieux réussi l'actualisation de son carillon. Mais sur une base mélodique plus facile à décliner. RTL n'a pas touché au sien depuis trente ans et on n'imagine meme pas qu'elle puisse le faire... Il le faudra bien un jour, pourtant. Il n'y a guère que France Inter, en la matiere, pour passer du coq à l'âne sans scrupule.
Une seconde génération de Top-H a vu le jour, progressivement, dans le courant des 90's. Au profil moins marquant, plus stylisé, ils sont comme des modules d'articulation de deux tranches-horaire avec peu de valeur intrinsèque. La césure inter-tranche est atténuée et la continuité du programme plus fluide. La nouvelle production D'NRJ s'inscrit dans cette seconde catégorie...comme tous les précédents sur dix ans.